Du cinéma à la hauteur…

Il y a longtemps que j’attendais pour le voir et il ne m’a pas déçu: Little Miss Sunshine est un film indépendant américain qui a connu un immense succès auprès de la critique ainsi qu’en Europe. Rien à voir avec Hollywood, Disney et autres pitreries insignifiantes.

Je viens de terminer l’écoute du film et je suis encore sous le choc. Un seul autre film américain m’a fait cet effet auparavant, et c’était Harold et Maude. Je trouve d’ailleurs que les deux films se ressemblent à plusieurs points de vue. Si je ne me retenais pas, j’irais le ré-écouter tout de suite. C’était bon à ce point là!

L’histoire, si je la résumais simplement, paraîtrait trop simple à mon goût. Il y a des histoires comme ça qui ne se résument pas, de peur de donner l’impression aux gens que l’action qui s’y déroule est le sujet du film. Little Miss Sunshine échappe énormément à cette règle. En gros, on y suit une famille voyageant du Nouveau-Mexique jusqu’en Californie à bord d’une épave qui fut une camionnette dans une vie antérieure afin que leur fillette de 7 ans, Olive, puisse participer à un concours de beauté, d’où le titre du film. Le frère d’Olive est un ado de 15 ans qui a fait voeu de silence. Les enfants sont accompagnés des parents et le personnage du père est particulièrement obsédé par « l’attitude gagnante », sujet sur lequel il donne d’ailleurs des conférences. Ils traînent également avec eux le grand-père, un excentrique héroïnomane (un clin d’oeil à Harold et Maude?) ainsi que le frère de la mère, tout juste sorti de l’hôpital après une tentative de suicide. Cette famille peut sembler de prime abord fort improbable, mais je vous jure qu’elle m’a paru particulièrement… familière!

Ne perdez pas de temps et courez louez ce bijou. C’est un film intelligent et qui jette un regard lucide sur une Amérique obsédée par la réussite, le succès et la beauté. C’est sans surprise donc que le film en soit un qualifié d’indépendant, puisque Hollywood n’oserait jamais jeter un regard semblable sur le pays de l’Oncle Sam. Surtout quand on pense que réussite, succès et beauté sont justement certaines des valeurs les plus mises de l’avant par cette industrie si lâche et superficielle…

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