Autre jour, autre diagnostic…

Le téléphone vient de sonner et au bout de la ligne, une femme d’une humeur façon comédie musicale demande à me parler. Ça commence plutôt bien. Elle se présente et j’apprends donc qu’elle sert le service d’orthopédie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Elle a mon dossier entre les mains, est au courant pour ma botte et ma fracture et m’annonce le plus simplement du monde quelque chose dont elle croyait manifestement que je saurais déjà : ma blessure requiert une immobilité de six semaines! Quelle farce! Le premier médecin me prescrit de la glace pendant une semaine. Le second parle de trois semaines. Et voilà que je suis rendu à six semaines. Bon, le second docteur peut difficilement être blâmé. Au moment de le voir, il n’avait en main que le rapport du radiologiste, le reste de mon dossier ayant été mystérieusement égaré. Il a fort certainement avancé le chiffre de trois semaines de façon prudente et comme un minimum de temps à respecter. S’il avait eu la chance d’observer la radiographie étant contenue dans le dossier perdu, il aurait sans doute mieux été en mesure de me fournir une durée de convalescence plus précise.  

Vous parlez d’une tuile qui me tombe sur la tête… Ce n’est pas comme si j’avais des plans pour aller en voyage, ou un concours de danse en ligne à préparer, mais rester avec le pied dans la botte pendant six semaines, ça n’est pas quelque chose auquel je m’étais préparé. Certes, je peux au moins me déplacer, mais la botte étant ce qu’elle est, je trouve soudainement que les 24 pilules anti-douleur m’ayant été prescrites sont relativement peu nombreuses tout à coup.  

L’ordre de l’orthopédiste est clair : je dois garder la botte en tout temps. Au cours des six prochaines semaines, je devrai limiter mes déplacements (m’en tenir au minimum, donc), éviter de danser le charleston, ne pas m’inscrire au marathon, ne plus m’exercer au triple saut et annuler mon saut en bungee. Sur un niveau plus intimiste, je serai incapable de faire du bicycle d’intérieur, de nager dans la piscine d’un ami, de rester 32 minutes sous la douche, de changer de sous-vêtements à toutes les dix minutes et de donner un coup de main aux tâches ménagères. J’en connais une qui risque de défriser automatiquement en entendant la « joyeuse » nouvelle…

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